Les années
La la la

Louise Lecavalier s’est associée à La La La Human Steps en 1981 pour la production d’Oranges, et a porté bien haut les couleurs de la compagnie jusqu’en 1999.

Elle a dansé dans Businessman in the Process of Becoming an Angel (1983), Human Sex (1985), New Demons (1987), Infante (1991), et enfin, 2 (1995) et Exaucé/Salt (1998), œuvres où elle atteint à une rare maturité d’interprète. Figure charismatique de La La La Human Steps pendant 18 ans, Louise Lecavalier a été l’égérie de toute une époque, incarnant une danse extrême et spectaculaire qui bouleversera les publics de partout. On dira d’elle qu’elle est « la danseuse la plus brillante et la plus tragique de notre époque » (Melody Maker, Londres). « La signature de La La La Human Steps. Souvent imitée, jamais égalée. Elle reste la figure de l’indomptée, la tignasse platine en révolte, refusant les entraves. Pour elle, la danse est partage. »(Le Monde, Paris).

La symbiose qui a existé entre elle et Édouard Lock témoigne d’une aventure artistique exceptionnelle dans l’univers de la danse contemporaine. Unis dans une recherche intense du mouvement, ils ont développé ensemble et raffiné d’œuvre en œuvre un langage chorégraphique complexe et hautement énergique.

Human Sex
Louise Lecavalier, Marc Béland, Claude Godin

©La La La Human Steps

New Demons
Marc Béland, Louise Lecavalier

Réalisation : Édouard Lock
©La La La Human Steps

Infante c'est destroy
Extrait du Petit Musée de Vélasquez (1994)
Louise Lecavalier, Sarah Lawrey, Sarah Williams
Réalisation : Bernar Hébert
Producteur : Michel Ouellette
©Cine Qua Non Films

LA LA LA Human Sex Duo No 1
Marc Béland, Louise Lecavalier
Réalisation : Bernar Hébert
Producteur : Michel Ouellette
©Cine Qua Non Films

Chute
Extrait d'Infante c'est destroy
Réalisation et chorégraphie : Édouard Lock
©La La La Human Steps

2
Extrait du film Inspirations
(Michael Apted, 1996)
Louise Lecavalier, Donald Weikert
Chorégraphie : Édouard Lock
©La La La Human Steps

2
Extrait du film Inspirations
(Michael Apted,1996)
Louise Lecavalier, Rick Gavin Tjia
Chorégraphie : Édouard Lock
©La La La Human Step

Collaborations
d’envergure

Louise Lecavalier, David Bowie (1989)
Photo : Anton Corbijn©

Louise Lecavalier a également participé aux collaborations d’envergure marquantes de la trajectoire de La La La Human Steps : duo avec David Bowie, chorégraphié par Édouard Lock, pour un concert-bénéfice au profit de l’Institute of Contemporary Arts à Londres, qui sera aussi présenté dans le cadre du spectacle Wrap Around the World, conçu par Nam June Paik et diffusé simultanément dans plusieurs pays ; duo avec Carole Laure pour le vidéoclip Danse avant de tomber en 1989 ; artiste invitée, avec Donald Weikert, pour les grandes étapes de la tournée mondiale Sound and Vision de Bowie en 1990 ; concert The Yellow Shark de Frank Zappa et de l’Ensemble Modern d’Allemagne à Francfort, Berlin et Vienne en 1992 ; participation avec Édouard Lock au documentaire Inspirations du réalisateur britannique Michael Apted, regroupant, sur le thème de la création, le peintre Roy Lichtenstein, le chanteur David Bowie et l’architecte Tadao Ando, entre autres ; et enfin, parallèlement à sa carrière de danseuse, rôle dans le film Strange Days, réalisé à Los Angeles par Kathryn Bigelow en 1994.

En mai 1999, Louise Lecavalier met fin à sa collaboration fructueuse avec Édouard Lock.

Travail
avec
Tedd
Robinson

En mars 2003, elle remonte sur scène pour participer à la soirée Reclusive Conclusions and Other Duets au Centre national des Arts à Ottawa, un programme de trois duos réunissant également autour du chorégraphe et danseur Tedd Robinson les danseuses Margie Gillis et Mako Kawano. Robinson crée pour elle et lui le duo Lula and the Sailor, finement ciselé, sur la musique live du saxophoniste Yannick Rieu, intégré ultérieurement à la pièce Cobalt rouge.

Au cours des deux années suivantes, elle travaille de nouveau avec Tedd Robinson, qui crée pour elle Cobalt rouge, pièce légèrement théâtrale, à la gestuelle vive et nerveuse, sur la musique de Yannick Rieu. « Pour expliquer Cobalt rouge, dit non sans humour Tedd Robinson, on peut dire qu’il y a sur scène des vasques, quelques manteaux, un saxophone, un saxophoniste, des pantalons, des chemises, des éclairages et quatre

danseurs interprétant de nombreux mouvements. Le récit se développe à partir des relations qui se tissent entre ces gens et ces choses. Une suite d’images mouvantes faisant surgir des questions sans réponse, ou une petite incision dans notre perception de la vie, qui sectionne le temps, à l’image d’Orlando de Virginia Woolf. »

Coproduite par le Centre national des arts (Ottawa), la Biennale de Venise et le Théâtre de la Ville (Paris), cette œuvre a été présentée en première au Centre national des Arts, puis au Théâtre Outremont, dans le cadre du Festival Montréal en lumière, en février 2005, à la Biennale de Venise en juin de la même année et en tournée au Brésil en mars 2006.

Deux soli,
un duo

Photo : Angelo Barsetti

En 2006, Louise Lecavalier travaille à la création du solo “I” Is Memory, chorégraphié pour elle par Benoît Lachambre, et du solo Lone Epic avec la chorégraphe canadienne Crystal Pite. Ces deux soli, ainsi que le duo Lula and the Sailor, forment un programme complet qui a été présenté 80 fois, de 2006 à 2009, en Europe, en Amérique du Nord et au Japon.

Créations
tous
azimuts

Le duo Is You Me, nouvelle collaboration entre Louise Lecavalier et Benoît Lachambre, a été créé au printemps 2008 au Festival Transamériques à Montréal et a fait l’objet de 54 représentations jusqu’à l’été 2011. De 2009 à 2013, Louise Lecavalier présente en tournée le double programme de duos formé des œuvres Children, conçue par le chorégraphe britannique Nigel Charnock, et A Few Minutes of Lock, trois anciens duos d’Édouard Lock revisités. En 2011-2012, Louise Lecavalier conçoit So Blue, sa première chorégraphie à part entière, une œuvre intensément personnelle, différente et novatrice, créée en décembre 2012 au tanzhaus nrw à Düsseldorf, suivi en 2016 de Mille batailles. Tout comme So Blue, Mille batailles connaît une large diffusion internationale. En février-mars 2018, elle crée et interprète une section dansée dans la pièce Les Marguerit(e)s, mise en scène par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, présentée à Espace GO à Montréal.

Lecavalier à
l’écran

Off ground

En 2013, Louise Lecavalier interprète le court métrage Off Ground, une danse intime et poétique entre un petit garçon et sa mère mourante. Réalisé par Boudewijn Koole d’après une chorégraphie de Jakop Ahlbom, le film remporte de nombreux prix, parmi lesquels le Prix du public au Festival Cinedans 2013 à Amsterdam et le Prix de la création au 32e Festival international du film sur l’art de Montréal.

Corps rebelles

Louise Lecavalier est en vedette dans l’exposition Corps rebelles, présentée au Musée de la Civilisation à Québec en 2015-2016 et au Musée des Confluences à Lyon en 2016-2017, où elle incarne la « danse virtuose », le corps glorieux et magnifié, repoussant ses limites, même s’il dévoile toute sa fragilité et sa poésie.

Louise Lecavalier – Sur son cheval de feu

Un film réalisé par Raymond St-Jean et produit par Michel Ouellette (également producteur de deux autres films avec la danseuse, La La La Human Sex duo no 1 en 1987 et Le petit musée de Vélasquez en 1994) est consacré à Louise Lecavalier. Illustré de séquences de danse spécialement recréées pour la caméra, ce documentaire mosaïque brosse un portrait intime de l’artiste, qui puise dans sa vie pour nourrir son art, à travers joies, rencontres, amitiés et épreuves. Présenté par la chaîne culturelle ZDF/ARTE en janvier 2018, le film est sorti en salle à Montréal, Québec et Sherbrooke à la fin mars 2018.

Prix +
distinctions

1985

Première Canadienne lauréate du prix Bessie (New York)

1999

Première interprète lauréate du prix Jean-A. Chalmers (plus haute distinction en danse au Canada)

2003

Bourse de carrière du Conseil des arts et des lettres du Québec

2008

Officier de l'Ordre du Canada

2011

Personnalité chorégraphique de l'année 2010-2011, décerné par le Syndicat professionnel français de la critique (Paris)

2011

Première lauréate des Prix de la danse de Montréal

2013

Prix de danse Léonide Massine 2013, catégorie « danseuse de l'année sur la scène contemporaine »

2014

Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (PGGAS) de la réalisation artistique

2014

29e Grand Prix du Conseil des arts de Montréal pour Fou glorieux

2015

Compagne de l’Ordre des arts et des lettres du Québec, parmi 35 personnalités ayant aussi contribué au rayonnement de la culture québécoise

2015

Prix Dora Mavor Moore à Toronto pour les représentations de So Blue au Festival Luminato 2014

2017

Prix Denise-Pelletier décerné par le gouvernement du Québec

2017

Doctorat honoris causa, Université du Québec à Montréal

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